Archives de catégorie : Livres de danse orientale

Mata Hari: La poudre aux yeux

Mata Hari: La poudre aux yeux Couverture du livre Mata Hari: La poudre aux yeux
Anne Bragance
Livre Biographique
Belfond
2014
Français
348 pages

Table des matières:

  • Le premier baron
  • L'adieu à Leeuwarden
  • Le beau capitaine
  • Lady Mac Leod
  • En rupture de ban
  • Naissance de Mata Hari
  • L'idole des salons
  • Vénus au firmament
  • Le calice de la gloire
  • Le début du déclin
  • Dans la tourmente
  • La danse du cygne
  • Le coup de foudre
  • Le piège
  • L'agent double ingénu
  • L'arrestation
  • La prison, l'instruction
  • Le procès
  • L'éxécution

Épilogue

Bibliographie

Mata Hari: danseuse orientale, espionne… ou imposteur!

Très enthousiaste de pouvoir enfin lire la biographie d’une grande danseuse orientale du début du 20e siècle, Mata Hari. Je me suis lancée dans la lecture de ce livre avec le goût d’en apprendre plus. Malheureusement, j’ai été déçue. Plus de 350 pages de lecture pour apprendre que cette danseuse orientale n’en était pas une.

Dans de nombreux livres que j’ai lus sur la danse orientale, on mentionne le nom de Mata Hari. Une danseuse dont il reste, encore aujourd’hui, beaucoup de photos et d’illustrations. Mais la triste vérité est que Mata Hari est un imposteur. Elle s’est créé un personnage de danseuse de toute pièce, sans réelle formation ou enseignement.

S’il y a autant de livres biographiques sur Mata Hari, c’est qu’elle a eu une vie des plus rocambolesque.

Mata Hari, de son vrai nom Margaretha Geertruida Zelle, est née en 1876. Sa mère est décédée dès son jeune âge. Elle se marie au capitaine Rudolph Mac Leod, un homme violent et contrôlant, avec qui elle a deux enfants. L’un d’eux meurt à un très jeune âge. Divorcée, elle part pour Paris où, elle use de ses charmes pour survivre. Puis, la tête pleine de rêves, elle s’invente une nouvelle personnalité, Mata Hari, danseuse exotique sacrée. Elle connait un grand succès en France et dans les pays voisins. Exubérante, flambant tout son argent dans des soirées mondaines et n’en faisant qu’à sa tête, son étoile se ternit. La guerre se déclare et la société change, Mata Hari se retrouve donc, encore une fois, à user de ses charmes pour vivre. Elle collectionne les amants qui veillent à son train de vie princier. Puis l’Allemagne la recrute comme espionne dans le but que ses nombreuses “connaissances” bien placées donnent des informations intéressantes. Mais à Paris, elle accepte le même type de marché avec l’armée française. Tombée follement amoureuse du lieutenant Vadim Massloff, son amour pour lui, sa naïveté et sa démesure la conduiront à sa perte. Le 15 octobre 1917, elle est fusillée pour espionnage et contre-espionnage.

Bien que son histoire ne manque pas de rebondissement, et donne lieu à un très bon “roman”, j’ai quand même été déçue puisque, quand j’ai entamé ses pages, je pensais en apprendre plus sur l’histoire d’une grande danseuse orientale. Ce n’est pas le cas. Si l’histoire vous intéresse, vous aimerez ce livre. Si j’ai donné la note de 3 étoiles à ce livre, c’est parce qu’il a un lien très faible avec la danse orientale. N’oubliez pas que ce blog est sur la danse orientale! Je ne sais pas si Mata Hari aura réellement eu une influence sur la danse orientale, ou sur certaines danseuses…

Autre point décevant, aucune photo! Pourtant, il existe un très grand nombre de photos d’elles. Pour ma part, j’aurais apprécié quelques photos pour mettre ces mots en images.

La lecture du livre se fait bien, quoique quelques mots soient complètement hors de mon vocabulaire. C’est ce qui a ralenti ma lecture, puis j’ai fini par sauter par dessus, m’en gardant à l’essentiel du texte. Il y a aussi beaucoup de mise en contexte de la guerre, ce qui m’a parfois fait décrocher de l’histoire. Le dernier point, c’est que bien que la narration tourne autour de Mata Hari, il y a un chapitre la prison, l’instruction qui devient la narration de Pierre Bouchardon, chargé de juger des actes contre Mata Hari. On y donne beaucoup de détails sur cet homme qui, à mon humble avis, auraient pus être enlevés.

En résumé, la biographie, la vie de Mata Hari est digne d’un roman et c’est possiblement pour cette raison qu’il existe autant de livres à son sujet. Mais la fausse danseuse orientale et la piètre espionne qu’elle était ne font pas d’elle un sujet des plus intéressants pour les danseuses orientales d’aujourd’hui. C’est une femme qui a usé de ses charmes pour se faire connaitre et vivre confortablement.

Extrait du livre Mata Hari sur Amazon

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Les mille et une danses d’Orient

Les mille et une danses d'Orient Couverture du livre Les mille et une danses d'Orient
Wendy Buonaventura
Livre
Arthaud
2008
206

Table des matières :

  • Remerciements
  • Glossaire
  • Introduction
  • I. Échos des temps lointains
  • II. Sur la trace des tziganes
  • III. Un charme qui surpasse la beauté
  • IV. La muse de l'artiste
  • V. Danseuses venues d'Orient
  • VI. Une image qui obsède
  • VII. Boîtes de nuit et cabarets
  • VIII. Immortelles traditions
  • IX. Une mosaïque de musique
  • X. Nouvelles tendances
  • XI. La féminité essentielle
  • Notes
  • Bibliographie
  • Index

Les danses d’Orient sous tous ses angles

Dans ce livre de grand format de 200 pages, l’auteure nous présente des divers styles de danses orientales, et ce, sous différents aspects et époques. Un ouvrage qui regorge d’illustrations.

danseuse-egyptienneL’introduction nous sert une brève histoire de la danse orientale avec beaucoup d’illustrations.

L’écho des temps lointains aborde la signification du mot danse et raks. Les origines de la danse dans les rites religieux. J’ai trouvé que l’auteure déviait beaucoup du sujet, qu’il y avait parfois trop de détails sans lien direct.

Sur les traces des Tziganes raconte les origines des Ghaziya ou Ghawazi au pluriel. On y voit la place de la danse à travers les siècles. Les points communs entre diverses danses. On y décrit la danse orientale par divers poètes et érudits à travers les siècles. On y parle aussi des Almées et de la distinction entre celles-ci et les Ghawazi. Puis on voit la relation entre la danse orientale et l’islam, ainsi que la société. Malgré une vision négative de la société envers la danse, l’auteure y apporte une vision positive et empreinte de liberté.

 

Ghawazee-ghaziyaOn passe ensuite à l’influence de l’orient sur l’Europe à travers les siècles. On y parle de la découverte de la danse orientale par les explorateurs au 18e siècle. Le bannissement des danseuses du Caire en 1834 et de la difficulté des voyageurs étrangers à voir ces danseuses. On y décrit les costumes de l’époque et la description des danses se fait à travers les récits laisser par les voyageurs, dont des écrivains et artistes de l’époque. Il y a aussi un passage où l’auteure du livre nous parle d’une danseuse orientale populaire de l’époque, Koutchouk Hanem.

Dans le chapitre “la muse de l’artiste”, les danseuses orientales deviennent l’inspiration des artistes peintres européens puis suis un passage sur le style de vie des Ouled-Naïl.

Danseuses venues d’orient parle d’une danseuse orientale très connue danse-de-fatimanommée Fahreda Mahzar connue sous le nom de Petite Égypte. La danse orientale fait aussi son apparition dans des films. Les deux premiers sur la danse orientale ont été censurés : “danse du ventre” en 1896 et “danse de Fatima”. Après le cinéma, l’auteure s’intéresse à la photographie. Pour finir, description de l’histoire et des mémoires d’une autre danseuse orientale de l’époque, Armen Ohanian.

On rejoint l’époque plus moderne dans le chapitre “une image qui obsède” qui traite de la danse au sens large au début du 20e siècle : ballet, burlesque, hoochie-coochie, charleston et shimmy. Aussi, Ruth St-Denis précurseure de la danse d’expression. On passe ensuite au sujet de la mode puis d’une autre femme célèbre d’Europe, Mata Hari. Célèbre, mais pas nécessairement apprécier. Puis le chapitre se termine sur Salomé, sa légende, son histoire biblique et apparition dans le cinéma et le théâtre ce qui donna naissance à la danse de Salomé.

samia-gamalDans boites de nuit et cabaret, les danseuses orientales vedettes sont à l’honneur. Samia Gamal, grand nom du début du 20e siècle qui se produit dans les cabarets et dans des films au cinéma. Badia Masabni qui créa le premier cabaret égyptien ouvert en 1926. En plus de Samia Gamal, Tahia Carioca était aussi une grande danseuse orientale de l’époque. S’en suit la métamorphose des costumes dans les années 20. Le costume de danseuse orientale passe alors au 2 pièces (brassière et jupe fendue) et l’ajout de talon hauts. Description du travail des danseuses dans les cabarets et les restaurants puis de l’image de celles-ci, danseuses érotiques.

Pour immortelles traditions, on y voit que la danse est présente dès le jeune âge des filles. Les femmes dansent entre elles. Il y a aussi la danse de transe, rite thérapeutique que l’en décrit dans le chapitre. L’auteure décrit aussi un mariage à Marrakech dont elle a participé. Finalement, on aborde le rôle de la danse chez les femmes.

portrais-de-danseuses-1910-3On entre dans la musique avec le chapitre une mosaïque de musique. La structure de la musique arabe et les influences de cette musique. Description des divers instruments classiques de la musique arabe comme l’oud ainsi que des divers instruments utilisés pas la musique de style moyen-orientale. On distingue la musique baladi et populaire suivit d’une description du taqsim. On termine avec la vision de la musique par la religion.

Pour les nouvelles tendances, présentation des danses arabes de nos jours et des divers types de spectacles offerts. Description du baladi et du sharqi et comment celles-ci sont présentées aux occidentaux. On aborde aussi la censure : l’exclusion de l’érotisme dans la danse orientale.

Le dernier chapitre porte sur la féminité essentielle, soit la place de la danse dans notre société moderne et la vision que les femmes ont de leur corps.

 

En résumé, je comprends que plusieurs danseuses ont placé ce livre dans leur référence. C’est une brique remplie d’information qui touche divers sujets de la danse orientale. Ce que j’ai particulièrement apprécié de ce livre, c’est le contenu visuel. Beaucoup de photographie de peintre, sculpture et cartes portales d’époque lointaine et plus récente. Ça m’a d’ailleurs donné l’idée de créer un tableau Pinterest: danseuses orientales peinture et photographies. L’auteure a vraiment tenter de faire le tour de la danse orientale sous divers angles et époques et son ouvrage est très bien appuyé. Par contre, personnellement, j’ai trouvé qu’elle se parfait parfois dans les détails. Comme j’ai du faire venir ce livre d’une autre bibliothèque, j’avais un temps très restreint pour le lire alors que l’auteure part sur le sujet de la mode de l’époque avant d’en revenir au costume de danse orientale, j’aurais bien retiré ces quelques paragraphes. Le livre était facile à lire quoique 200 pages dans un livre de grand format même très illustrer m’a paru un peu long, mais l’auteure était intéressante et agréable à lire. Ça reste un ouvrage qu’une personne s’intéressant à la danse orientale devrait lire une fois dans sa vie. Je ne sais pas si ce livre sera réédité un jour, mais s’ils en font un livre plus concis, je suis prenante.

 

Introduction à la danse orientale pratique du mouvement spiral

Introduction à la danse orientale pratique du mouvement spiral Couverture du livre Introduction à la danse orientale pratique du mouvement spiral
Virginie Recolin
Exploration (Livre)
Editions L'Harmattan
2006
Français
281 pages

Tables des matières :

  • Avant-propos
  • Introduction
  • Al Mas'udï : les traces d'une tradition savante
  • Géométrie de corps et ornementation : rêverie esthétique
  • L'art du vide : la pratique
  • Le corps cosmique : un corps de la terre
  • La danse du maqâm
  • Le corps scénique
  • L'apprentissage
  • Annexes
  • Quelques ouvrages

Livre sur la danse orientale dans sa vision intérieure

Rien à voir avec les livres techniques qui nous expliques les mouvements de base. Ce livre va beaucoup plus loin. En fait, je le conseille pour celles qui ont fait le tour de la technicalité et qui veulent approfondir leur connaissance de la danse… intérieure. Ésotérique, pas tout à fait, mais quand même une approche peut commune. Difficile de décrire en quelques lignes ce livre. Celui-ci approche de très nombreux principes. Voilà pourquoi j’ai fait un petit résumé de chaque chapitre. Pour ma critique du livre, rendez-vous à la fin de l’article sous le titre En conclusion…

Pour vous donnez une petite idée, disons que d’autres livres vont décrire la technique de la danse par les muscles et les parties du corps, ce livre aborde la danse comme une énergie. D’où le mouvement spiral dans le corps.

Introduction

Le livre débute avec un bref historique, plutôt insertin, de la danse orientale dans les divers états. On y parle des origines de l’appellation danse orientale ainsi que ce qui différencie la danse orientale de la danse populaire et de la danse folklorique. On y présente la danse orientale comme forme d’art. On clôt le chapitre en expliquant pourquoi ce livre parle de la danse spirale.

Al Mas’udï les traces d’une tradition savante

Ce chapitre est basé sur un écrit du Xe siècle “Les prairies d’or”. Le texte met en valeur la danse sous trois points : prédisposition naturelle, prédisposition physique et capacité de performance. L’auteure nous explique ces trois principes qui, je l’avoue, comportent beaucoup de passages qui portent à réflexion.

Géométrie de corps et ornementation spirale

Ici on y parle de l’ornementation de la danse par le corps; créant des gestes de formes géométriques ou végétales : lignes, entrelacs ou arabesque. On compare la danse à l’art en parlant d’arabesque. On décortique chaque partie du corps pour y présenter la vision de chacune d’entre elles comme mouvements ornementaux ou rythmiques. On implique même la respiration comme ornementation…

 L’art du vide : la pratique

Qu’est-ce qui rend la danse orientale si belle, si gracieuse. On aborde la flottabilité de la danseuse, la beauté de la légèreté. Aussi, l’effet d’illusion pendant qu’elle danse. L’importance de l’invisible ou de ce qui se situe entre les mouvements de danse. On regarde la danse de l’intérieur comme de l’extérieur par l’infinité des mouvements. Cet état de vide est aussi créé par le vide des articulations, état de flottaison, mais aussi la détente et la contraction rapide et la force des mouvements. Tout ce vide qui entoure la danse, notamment la respiration, du ventre et de la cage thoracique.

Le corps cosmique : un corps de la terre

On y parle d’un sujet bien physique, les différentes parties du corps, mais vues de l’intérieur. Comme pour la position de base où l’on ne s’attarde pas sur le corps, mais sur la position de l’intérieure du corps. On regarde la prestation d’une danseuse orientale non pas par sa performance ou sa technique, mais par ce qu’on appelle le tarab, l’enivrement des spectateurs. La force de la danse proviendrait du centre-ventre et du centre spiral visible ou invisible. On relie la danse aux formes cosmiques, comparant le corps à une étoile. En explique finalement ce qu’est la spirale, une énergie dans le corps, dans la danse puis on voit les différentes formes géométriques dans la danse : intérieur, environnemental ou physique.

La danse du maqâm

Chapitre consacré à la musique orientale. On y aborde les différentes écoles de danse. Le maqam : sa musique, sa structure et les notes qui la composent. Description des différents tons. On relie les différentes notes aux couleurs, aux jours de la semaine, aux planètes et aux sentiments. Les modes musicaux sont reliés aux signes du zodiaque et aux sentiments. On plonge ensuite dans les différents rythmes de la danse orientale : maqsum, masmudi, sa’aidi, malfur, zaar, fellahi, baladi. Les rythmes sont expliqués par les frappes qu’elles contiennent et les divers enchainements des notes. On termine sur la façon dont la danseuse peut danser ce rythme.

Le corps scénique

On y parle de la structure chorégraphique. On compare d’ailleurs la danse orientale à l’écriture calligraphique. Dans les déplacements de la danseuse, le dos est très important pour créer l’illusion de la flottabilité. On imagine même un troisième pied. On catégorise les pas comme les pas de pied et les pas de jambe. Les accessoires donneraient du volume à la danse. Pour la théâtralité de la danse, on compare narrative et abstraite. On aborde le personnage que la danseuse incarne ainsi que les expressions dans son visage.

L’apprentissage

L’auteure croit que les élèves devraient apprendre par imitation du professeure. On y aborde l’apprentissage chez les enfants. Et pour finir, des divers exercices.

 

En conclusion…

Il peut être difficile de suivre l’auteure pour quelqu’un, comme moi, qui n’a pas une base dans le domaine de l’énergie. C’est encore plus difficile quand elle parle de sujet qu’on ne connaît même pas comme l’arabesque, la spirale et le nombre d’or et qui semble pris pour acquis par l’auteure. Comme pour l’arabesque qui m’a prix des dizaines de pages avant de comprendre qu’elle ne parlait pas du pas de danse, mais d’une ornementation. Bref, il me faudrait deux à trois lectures du livre pour bien comprendre la totalité. Je salut le travail de l’auteure qui doit avoir été colossale et bien que difficile à lire, il veut la peine de s’y attarder, mais contrairement à moi, achetez-le et lisez-le doucement!

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Les danses dans le monde arabe

Les danses dans le monde arabe ou l'héritage des almées Couverture du livre Les danses dans le monde arabe ou l'héritage des almées
Djamila Henni-Chebra, Christian Poché, Magda Saleh, Sellami Hosni
Histoire (livre)
Editions L'Harmattan
1996
Français
172 pages

Table des matières :

  • Introduction
  • La danse arabe : quelques repères
  • Égypte : profession danseuse
  • Les danses d'Égypte
  • La danse en Tunisie
  • La danse en Algérie
  • Biographies

Histoire de la danse orientale et des grandes danseuses d’Égypte, un document de référence

Ce livre n’est pas un livre de table de chevet. Si vous désirez le lire, prévoyez-vous du temps où vous serez attentive. Ce livre est une mine d’informations sur les danses arabes, pas seulement la danse orientale. Si la seule chose qui vous intéresse c’est la danse orientale, aller tout de suite au chapitre 1 page 41, quelques pages au chapitre 3 page 118, et chapitre 4 page 144, mais vous vous intéresserez surtout au chapitre 2 qui est dédié aux danseuses orientales d’Égypte.

Si j’avais a résumé le livre, je dirais d’emballé que c’est un livre qui regroupe 5 thèses sur les danses dans le monde arabe, mais avec divers angles d’approches. Chaque chapitre est donc une thèse différente, par un auteur différent. Pour cette raison, je vais diviser cet article en chapitre.

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La danse arabe : quelques repères

Ce chapitre est probablement l’un des plus difficiles à lire. Vous tomberait de temps en temps sur des mots hors de votre vocabulaire. J’ai dû, à l’occasion, regarder sur internet la signification de certains mots comme “psylle” où Wikipédia me donnait “insecte”. Aucun lien avec le texte, j’ai dû fouiller beaucoup plus longtemps pour trouver charmeur de serpent. Plusieurs termes sont peu connut, les tournures de phrase sont parfois difficile à enchainer, mais que d’informations! L’auteur se base sur une grande quantité d’informations, beaucoup de références vers d’autres ouvrages. Ce qui pourra peut-être vous inspirer d’autres lectures. On sent que l’auteur a fait une étude rigoureuse et écrit de façon très objective.

Voici un petit résumé du chapitre. On réalise que les danses dans le monde arabe sont très peu documentées dans les livres même si elle est très présente dans la population. Certaines “danses” n’étant pas considérées comme des danses, l’auteure cherche à définir qu’est-ce qu’une danse? On y explique les divers styles de danses à travers les siècles et leur nom. Ces danses à l’origine, étaient des danses rituelles ou des jeux. On commence à parler de la danse du ventre dans les danses profanes (p.41). La danse du ventre aurait donc pour origine la danse des almées et des ghaziya.Le terme se transforme en danse du ventre et raqs sharqui (danse orientale). Bien que l’auteur croit que cette danse serait ancienne, il spécifie qu’aucune preuve de celle-ci n’existe avant le 18e siècle.

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Égypte : profession danseuse

Ce chapitre passionnera les danseuses orientales. On y parle de danseuses, de leurs conditions, de leur public, de la vision des gouvernements et de leurs lieux de travail. On y note aussi beaucoup de noms de grandes danseuses orientales. La lecture est facile et regorge d’information. Voici un petit condenser.

Dans ce chapitre, on aborde la danse par les danseuses. L’auteur part sa thèse du 18e siècle, puisqu’il n’y a pas de source avant ce siècle. On débute par deux types de danseuses : a’oualem et gawâzi. Les danseuses performaient dans les rues, les maisons privées, les cafés (al-kahwa) ou les cafés pour européens (malha). On y explique aussi la “noqta” qui sont des dons fait par les spectateurs aux danseuses. Viens ensuite une série de mesure qui entrave les danseuses. Saviez-vous que la danse a été bannie dans certaines régions de l’Égypte en 1834. Ce qui a amené l’exile des danseuses. Le premier vrai endroit pour le baladi serait le “Kahwa al-raqs al-baladi” en 1887. Le public des danseuses étant surtout européen, les Égyptiens finissent par s’y intéresser à la fin du siècle. La mauvaise réputation de la danse orientale remonte possiblement à cette époque où la demande pour les danseuses était tellement forte, que certaines femmes se sont improvisées danseuses, n’hésitant pas à se dénuder pour avoir plus d’argent. Les danseuses almées ont été remplacées par des danseuses orientales qui chorégraphiaient et ajoutaient une touche académique à leur danse. Ensuite vient l’ascension fulgurante de ces danseuses avec des lieux spécifiques pour la danse orientale, l’apparition de stars et leurs prestations dans le cinéma. Vient ensuite le déclin dans les années 60. Le chapitre termine par une inquiétude sur l’avenir de la danse orientale par un manque de professeurs qualifié.

Personnellement, j’ai trouvé l’auteur un peu blessant en disant que la danse orientale était populaire en Europe et aux États-Unis, mais de piètre qualité. Tandis qu’en Égypte, la danse est peu populaire et enseignée qu’à titre privé. Quand même ironique qu’un pays comme l’Égypte s’intéresse peu à sa danse tandis que le reste du monde s’y investit.

Les danses d’Égypte

Dans ce chapitre, on y décrit une dizaine de danses d’Égypte. Les descriptions sont détaillées. On explique le contexte et la nationalité des danseurs, les lieux et occasion où sont pratiqué cette danse, les instruments utilisés et une description de ce qu’est cette danse. Bien que les descriptions des danses soient détaillées, il est quand même difficile de les imaginer. Le chapitre est bien classé, chacune des danses ayant sa section. Voici les danses décrites dans le chapitre : bambouteyya, danses bédouines, bormeyya, dhikr, henna al-suwaysi, iskandarânî, kaff, raqs al-kharl.

danse-bedouine-tunisieLa danse en Tunisie

Semblable au chapitre précédant, mais on y parle des danses en Tunisie cette fois. Les descriptions sont un peu moins détaillées, mais tout de même intéressantes. Voici les danses décrites dans ce chapitre : danse orientale, bousaâdiah, nékhikhe, zgara, chétih, stambali, r’boukh et nouba. La fin du chapitre porte sur la place de la danse en Tunisie depuis son indépendance.

La danse en Algérie

Dans le même principe des deux autres chapitres, description des danses, lieux et occasions et costume des danseurs. Voici les danses Algériennes décrites dans ce chapitre : danse allaoui, danse kabyle, danse naïli, danse de reguibet, danse touareg, danse de kerkabou, danse de jument, danse chaouia, danse du nakh et les danses citadines.

 

En résumé, pour connaître les origines de la danse orientale ainsi que les grandes danseuses d’Égypte, et ce, sur la base de documentations fondées et de belles recherches. Vous adorerez ce livre. Contrairement à plusieurs autres livres dont on ne peut vérifier les sources et l’objectivité des auteurs, ceux-ci citent leurs sources et ne font que rapporter les faits. Ça vous donnera peut-être le goût d’aller plus loin et lire certaines de ces sources. Bonne lecture!

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Initiation à la danse orientale

Initiation à la danse orientale Couverture du livre Initiation à la danse orientale
Nadia Messaï
Instruction (Livre)
Grancher
2012
Français
222 pages

Sommaire :

  • Introduction
  • Échauffement
  • Techniques des mains et des bras
  • Techniques du corps
  • Enchaînements

Apprendre la danse orientale tout en métaphore

Ce livre s’adresse à celles qui voudraient apprendre la danse orientale dans un livre. On y explique les mouvements de base comme des mouvements des mains, des bras, du corps et des enchainements. Un beau livre très bien imagé autant en métaphore qu’en images.

L’approche de l’auteure est très pédagogique. Nadia met tout en œuvre pour expliquer les techniques de la danse orientale. Elle peut présenter plusieurs exemples pour une même technique ou plusieurs métaphores. Ses explications sont très bien imagées, autant en lecture que par les images étape par étape qui suit le texte. Dans ses explications, il y a beaucoup de répétition. C’est vrai que comme professeure ont se répète souvent, mais dans un livre, ça fait parfois lourd. Utile, mais… On y retrouve aussi des redondances. Par exemple, on explique le mouvement du côté droit, une fois bien détailler, on le réexplique du côté gauche. Il y a même des passages qui sont carrément du copier-coller. Pour ce qui est des images, elles appuient bien le texte. Personnellement, j’aurais aimé que certaines images soient en plus gros plan. Dommage que les images ne soient pas nettes.

On débute avec le chapitre des bras. Plusieurs mouvements de bras sont intéressants, mais certaines sont, pour moi, vraiment bizarres. Des bras en 90° dans les airs, j’ai jamais vu ça! Il n’y a pas de nom technique, ils sont nommés par une métaphore.

Le chapitre du corps, la technique me laisse perplexe. Pour pratiquement tous les mouvements, l’auteure utilise les genoux. C’est à croire qu’elle n’utilise jamais les obliques ou le fessier. Je n’ai jamais entendu une professeure utiliser les genoux pour un haut bas de la hanche. C’est dommage, car je ne recommanderais pas ce livre juste à cause de ceci. Pour ce qui est des différentes explications, j’ai trouvé ça vraiment très bien. Ça donne de nouvelles idées pour expliquer ses mouvements à ses élèves. Mêmes si les noms donnés aux mouvements peut-être drôles, je me vois mal dire ou écrire ses noms dans une chorégraphie. Par exemple, le “arabic step” qui est nommé “crotte au derrière”.

Pour le chapitre enchainements, c’est en fait une série d’enchainements pour créé une chorégraphie. Ceux-ci sont bien découpés en séquence numérotée avec le nom des mouvements, les pas, les explications, les images et même la référence au mouvement avec le numéro de page. Bien que le tout soit très bien fait, je trouve ça inapproprié pour un livre, plus facile en DVD. Mais c’est mon avis personnel. Je n’ai pas eu la patience de décortiquer le tout pour apprendre la chorée, mais je vous souhaite bonne chance.

En résumé, l’approche de l’auteure est vraiment amusante et facile à comprendre, bien illustré et bien structuré. La seule raison pour laquelle je ne recommanderai pas ce livre, particulièrement à une personne qui n’a jamais fait de danse orientale, c’est que je doute de la technique de l’auteure.

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La danse des femmes

La danse des femmes Couverture du livre La danse des femmes
Rosina-Fawzia Al-Rawi
Livre
Almora
2011
Français
253 pages

Table des matières :

  • Comment tout a commencé
  • Une histoire de la danse des femmes
  • De la tête aux pieds
  • Variations et rituels

Livre : La danse orientale vue par une féministe

Chapitre 1 : Comment tout a commencé

Le livre débutes avec des petites histoires de 2 à 4 pages chacune. Ce sont de petites histoires courtes, parfaite pour celles qui n’ont pas le temps de se plonger dans une longue histoire. Dans ces récits, l’auteure y parle de certains moments de son enfance, plus ou moins en lien avec la danse orientale, mais plus dans un contexte sociale des femmes. Les histoires n’ont parfois aucune chute ou même d’élément d’action. Parfois c’est qu’une description d’un souvenir sans histoire. Je n’ai sincèrement pas compris le but de l’auteure de nous raconter ca. De plus, certains mots arabes n’ont pas de lexique ou d’annotation qui aurait aider la compréhension. Personnellement, si ce n’était pas de ce blog, j’aurais arrêter de lire ce livre au premier chapitre.

Chapitre 2 : Une histoire de la danse des femmes

Heureusement, les choses changes radicalement au deuxième chapitre. L’auteure nous parle des origines de la danse du ventre et de  son évolutions à travers les siècles.

L’histoire remonte à l’âge primitif où l’on y explique que cette danse était utilisé comme un rituel, une danse de la fertilité. On la relie à la fertilité des femmes, des cycles lunaires qui influence celles-ci et des déesses. Cette danse rituel est devue danse-spectacle, puis condamné plus tard par la religion qui la reliait aux péchés du corps. L’introduction de cette danse sensuelle en Europe a été fait par les Gitans. La vision de cette danse par la société c’est ensuite divisé en deux : les danseuses orientales qui dansaient pour les riches et celles qui étaient pauvre et mêler à la prostitution. Cette danse sensuelle s’est ensuite vue associé au sexe, à la danse érotique et primitive. De nos jours, plus associé à une forme d’expression, bien que des préjugés persistes.

J’ai bien aimée ce volet plus historique, bien que nettement influencé par la vision féministe de l’auteure. On y parle d’histoire de la danse orientale mais aussi de la société, de la place des femmes dans celle-ci, de religion et de d’autres danses. La fin du chapitre fini sur une touche plus spirituelle. Un ramassi d’idées pas clair et sans fil conducteur. Une fin de chapitre qui n’est pas a la hauteur.

Chapitre 3 : De la tête aux pieds

La danse orientale décortiqué en différentes parties du corps. Ici, très peu d’exercices pratiques. Les exercices sont plus spirituel. L’auteure y parle de théories plutôt “ésotérique” en lien avec diverses parties du corps sans faire de lien directe avec la danse orientale. Par exemple, on y parle de l’importance de l’odorat du lien de l’importance de ce sens par la religion musulmane avec les diverses encens utilisés dans différents niveaux d’éveil… on s’éloigne du sujet. Finalement, on lit plusieurs pages pour faire un lien de 2 paragraphes avec la danse du ventre, sans lien direct ou réellement intéressant. En lisant cette partie, j’avais l’impression d’entendre une cassette d’éveil ésotérique.

La seule partie de ce chapitre qui m’a toucher, c’est la partie sur les yeux. Ceux qui véhicule les émotions et les sentiments de la danseuse du ventre. Quelques pages que je ferais bien lire à mes élèves.

Chapitre 4 : Variations et rituels

Dans ce dernier chapitre, l’auteure nous parle des divers accessoires de la danse du ventre et des représentations symboliques de ceux-ci. On compare notamment le bâton à la représentation du “male”. La danseuse contrôle donc l’homme, exprime sa force… Vraiment! Sur quoi ces symboles sont appuyer, on n’en sait rien. Les exercices et explications des mouvements qui semblent de base sont métaphorique ce qui rend ceux-ci, incompréhensible, même pour moi.

Finalement, on parle de danse dans divers sphère de la vie : menstruation, mariage, naissance, guérison et deuil. Un volet qui lie la danse à la religion et au spiritisme.

En conclusion

Même si je me considère ouverte à l’ésotérisme et à la spiritualité, je n’ai pas trouver de lien suffisamment pertinent entre ceux-ci et la danse orientale. J’ai trouver les idées de l’auteure flous, sans lignes directrices, ce qui la rend difficile à suivre et perd ainsi mon attention.

Dans la notion biographique de l’auteure, on note qu’elle travaille en danse orientale, méditations, danse des derviches, techniques de respiration et pratiques traditionnelles soufies. Son livre représente bien tout ce mélange, ce qui m’a laisser les idées embrouiller. Pour ma part, je n’ai vraiment apprécier que la première partie du deuxième chapitre sur le volet historique de la danse orientale. Si ca n’aurait pas été de ce blog, j’aurais arrête ma lecture après les 50 premières pages.

Si je n’ai qu’une chose a retenir de ce livre, c’est cette phrase qui m’a porté à mure réflexion : en parlant de la libération de la femme et du stéréotype du corps parfait de la femme de nos jours : “Libérées de leurs rondeurs et de leurs hanches accueillantes grâce à l’exercice physique, les femmes s’habillaient désormais pour souligner la ligne droite nouvelle de leur corps.” p.99

 

Avis au lecteurs : Si vous avez lu ce livre en entier, je serais curieuse d’en avoir vos appréciations. Suis-je la seule à ne pas avoir saisie le sens “profond” de l’auteure…

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La danse du ventre – Théorie et pratique de la plus fascinante des danses arabes

La danse du ventre - Théorie et pratique de la plus fascinante des danses arabes Couverture du livre La danse du ventre - Théorie et pratique de la plus fascinante des danses arabes
Roberta Bongini / Gaia Scuderi
Information (Livre + DVD)
Gremese
2007
142

Table des matières :

  • Note introductive en forme de témoignage de Kassim Bayatly
  • Introduction des auteurs : Une expérience occidentale
  • L'origine de la danse du ventre
  • Remarques sur les mouvements fondamentaux de la danse arabe
  • Analyse des mouvements fondamentaux de la danse arabe
  • Positions fondamentales du corps dans la dans
  • Danse au sol
  • Danse dans l'espace
  • Utilisation des objets dans la danse arabe
  • Le flamenco arabe
  • Hybridation et théâtre

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La danse du ventre et des muscles du corps

Le livre débute avec la présentation des auteures du livre, mère et fille. On y fait ensuite une petite description des origines de la danse du ventre, bien que celle-ci ne soit que des hypothèses. En passe ensuite au volet plus technique avec les mouvements fondamentaux de la danse arabe. J’ai bien aimé la classification des types de mouvements : circulaires, sinueux, ondulatoires, saccadées, et vibratoires.

La particularité de ce livre de danse du ventre par rapport aux autres, c’est qu’il aborde la danse par l’utilisation des muscles utilisés. La plus grande partie du livre est dédié à la description des mouvements de base de la danse du ventre en insistant sur les muscles et groupes de muscles impliqués dans chacun des mouvements. J’avais beaucoup d’attente envers ce livre. Comme professeure, il est intéressant de voir ces mouvements sous une forme plus anatomique.

Malheureusement, j’ai été terriblement déçue. Le livre est fait de la façon suivante. On y décrit le mouvement de base avec, entre parenthèses, la description des muscles. Côté visuelle, on ajoute des illustrations des muscles avec les noms et des photos qui illustrent certains des mouvements. Le problème c’est de la façon que c’est écrit, ça devient très vite lourd à lire ou carrément incompréhensible. Voici un extrait du livre pour que vous constatiez par vous même :

la-danse-orientale-interieur“Mouvement du serpent horizontal : En maintenant la position de base des épaules, imaginons que nous travaillons sur un plan horizontal. En faisant partie l’élan du mouvement de l’articulation scapulo-humérale, déplacer le coude, légèrement fléchi, vers l’extérieur (par une rotation interne de l’humérus grâce aux muscles grand dorsal, grand rond, sous-scapulaire et grand pectoral, et l’abduction par les différents muscles de l’ensemble scapulo-thoracique/huméral qui changeront selon le plan de travail choisi pour exécuter le mouvement), pendant que la main, légèrement fléchie, forme un arc avec le reste du bras…” p.35

L’autre élément qui n’aide pas, c’est que les illustrations des muscles n’illustrent pas le mouvement. On a séparé d’un côté des dessins pour illustré les groupes de muscle et de l’autre côté, des photos pour illustré le mouvement. Pour quelqu’un de visuel comme moi, une fusion des deux aurait été plus compréhensible, soit un dessin d’un modèle musculaire exécutant le mouvement. En plus, ce n’est pas tous les mouvements qui sont illustrés et ceux illustrés le sont minimalement. Une séquence de photo, plus petite, aurait mieux démontré chacun des mouvements.

Finalement, les mouvements “de bases” expliqués dans ce livre ne relèvent pas tous de la danse orientale. J’ai trouvé que plusieurs positions et enchainements relèvent plutôt de la danse classique, quoique je ne m’y connais pas assez en danse classique pour le confirmer. Quelque chose est sur, certain des mouvements dans ce livre, je ne les ai jamais vues dans une chorégraphie de danse orientale.

DVD : Le livre comprend aussi un DVD de prestations de l’auteure et un diaporama de photo. La prestation est un spectacle d’une quarantaine de minutes de Gaia Scuderi qui y présente divers numéros de danse orientale, certaine avec fusion de d’autres styles. À la suite de la vision du DVD, on voit que l’auteure se spécialise dans la fusion. On comprend mieux pourquoi certains des mouvements dans le livre sont “pas traditionnel”. J’ai aussi vu certains mouvements expliqués dans le livre que je n’avais jamais vus et que je doutais du résultat… et bien, c’est en effet étrange. Je vous laisse le voir par vous même. Regarder le premier vidéo du DVD. Vous y verrez un shimmy au sol en position de pont avec une jambe tendue.

Ma liberté de danser – La dernière danseuse d’Égypte

Ma liberté de danser - La dernière danseuse d'Égypte Couverture du livre Ma liberté de danser - La dernière danseuse d'Égypte
Dina / Claude Guibal
Biographie (Livre)
Michel Lafon
2011
Français
192

Deux jours. C'est le temps que ça m'a pris pour le lire. Un record! C'est aussi ma première biographie et je suis très heureuse d'avoir commencé par ce livre.

L'intérêt de ce livre réside autant dans l'histoire de la danseuse Dina que le contexte de l'Égypte. Par son histoire, on apprend la condition de vie des musulmanes, l'évolution rétrograde de l'Égypte au cours des dernières décennies et la réalité de vie d'une danseuse du ventre. Moi qui me fais souvent poser la question "Comment une danse aussi sensuelle peut avoir été inventé par une société qui voile ses femmes?". Ce livre répond bien à la question.

La dernière danseuse d’Égypte…

ma-liberte-de-danser-dos“Ce titre, j’en suis à la fois fière et triste. Des cinq mille danseuses professionnelles que comptait l’Égypte en 1957, il ne reste que quelques dizaines aujourd’hui. Comment ce pays, terre de la danse du ventre, peut-il ainsi laisser disparaître son patrimoine?” p.93-94

Le livre raconte l’histoire de Dina, une danseuse orientale qui a vécu en Égypte. Elle raconte comment elle est tombée amoureuse de la danse dans son jeune âge. Les sacrifices qu’elle a fait en choisissant de vivre de son art, les gens qu’elle a côtoyés, sa vie de famille comme femme musulmane ainsi que tous les préjuger et la vision de la société envers les danseuses du ventre.

Bien sûr, sa vie est digne d’un roman. Comme danseuse, on se laisse enivrer par les descriptions des lieux où elle danse, des descriptions somptueuses de l’Égypte et on se sent inspirer par sa détermination et sa passion. Mais on a aussi nos moments de tristesse par le regard négatif de la population envers les danseuses, des drames familiaux qui ont marqué sa vie et des malheurs qui lui sont tombés dessus.

Ce qui est marquant, c’est qu’on ne parle pas d’une danseuse aux origines lointaines, d’une autre époque, mais bien d’une danseuse d’aujourd’hui. Elle est née en 1964 en fait et a commencé à danser en public à l’âge de 17 ans, soit en 1981. Malgré que son histoire soit relativement récente, on porte une attention particulière à la “réputation” de la danse orientale auprès des Égyptiens. Et bien que le livre finisse dans les années 2000, on a l’impression d’être à une autre époque.

Pour ma part, ce livre m’a transformée comme danseuse. Je ne danserai plus de la même façon. Je comprends mieux les origines de cette danse qui est pourtant floue et lointaine. Qui est maintenant admiré dans le monde, sauf dans son propre pays d’origine. Ça m’a donné le goût d’en connaître plus sur les femmes légendaires qui, à travers leur passion, ont fait vivre cet art millénaire.

Petit manuel de danse orientale

Petit manuel de danse orientale Couverture du livre Petit manuel de danse orientale
Laurence Alessandri / Kaltoum Mounhim
Insctruction (Livre)
Marabout
2004
Français
128

Table des matières :

  • La danse orientale
  • Les danses baladi et sharqi
  • Les principes de base
  • Le travail du bassin
  • Le travail du buste
  • Les déplacements
  • Les accessoires
  • Les tenues
  • Dansez maintenant!
  • Index

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Petit manuel de danse orientale qui porte bien son nom

Ce livre a été créé pour les femmes qui débutent en danse orientale. C’est en fait un beau petit livre “aide mémoire” de ce que vous aurez appris dans vos cours avec une approche peut-être un peu différente de votre professeure.

Résumé :

La danse orientale : Ce chapitre explique les différences entre le baladi et le sharqui. L’explication est minime, mais suffisante.

Les principes de base : On y suggère une séquence d’exercices pour l’échauffement. Bien que ce soit de bons exercices, ils n’intègrent pas de mouvement  de baladi. On y parle aussi du rythme, de l’isolation et de la respiration. Quelques pages qui devraient vous rappeler ce que votre professeure vous a dit en classe. Aussi, quelques exercices intéressants pour travailler votre équilibre, important pour vos tournées. Et finalement, quelques exercices de bras, épaules et tête, sois les bras de serpent, l’ondulation des mains et le shimmy des épaules qu’elle nomme tremblement des épaules. Un peu bizarre à mes oreilles!

Le travail du bassin : On y présente les différents 8 des hanches que l’on appelle ici le 8 et le maya. Le twist, avec une légère variation que je n’avais jamais vue. Le haut-bas, dont j’utilise l’anglicisme up-down et on passe très vite sur le baladi kick qu’on présente comme une variante du haut-bas et qui est pourtant un mouvement de base important! Il y a aussi un exercice intéressant sur une jambe pour vérifier le contrôle de vos hanches. Aussi une démonstration du déhanché tremblé. Je ne suis pas sûr d’avoir exactement compris ce que les auteurs voulaient dire, mais ça pourrait être apparenté à ce qu’on appelle au Québec le shimmy 3/4. La méthode du côté-côté me laisse un peu froide. Dans sa méthodologie, elle fait le mouvement en poussant la hanche en se donnant un élan. Personnellement, je ne privilégie pas cette méthode ayant moi-même des problèmes de dos. Pour la rotation du bassin, elle fait une comparaison intéressant avec le mouvement d’un compas. Le mouvement du chameau se limite à une description du bas du corps, pourtant, le chameau implique tout le corps. N’aurait-on pas la même méthode. Le tremblement, que l’on nomme au Québec shimmy, est décrit par des comparaisons, mais sans méthodologie précise. Une personne n’ayant jamais fait de cours de danse orientale ne pourra faire ce mouvement avec ces explications. Lorsqu’on parle de vague, pour moi, on parle d’ondulation du ventre, ce qui n’est pas le cas dans ce livre. Je ne m’explique pas pourquoi. Et finalement, pour le huit de la poitrine, on y montre à guider le mouvement avec les coudes. On implique donc un mouvement de buste dirigé par les coudes. Un peu spécial pour une danse qui se spécialise en isolation des parties du corps. Plusieurs autres mouvements de danse orientale y sont présenter, et très bien.

Les déplacements : J’aime bien le pas sharqi qui y est bien présenté. Avec une variété infinie de déplacement, il est difficile de juger du choix des auteurs, chacun ayant ses préférés. Le plus difficile, c’est de s’y retrouver quand les termes des déplacements ne sont pas standard. Bien que les déplacements soient bien expliqués, parfois il est difficile de comprendre les “variantes” qui elles, ne sont pas illustrées.

Les accessoires : On utilise beaucoup d’accessoires en danse orientale. Dans ce livre, on effleure 3 d’entre eux : le voile en 6 pages, la canne en 4 pages et les sagattes en 2 pages. Ces accessoires sont un apprentissage en soi et de les voir expliquer aussi vite, ne donne pas les outils nécessaires pour les pratiquers. J’ai personnellement trouvé ça agaçant, une introduction qui nous laisse sur notre faim. J’aurais préféré pas les voir!

Les tenues : On y aborde les ceintures, camisoles, foulards, jupes, pantalons, bijoux et autres tenues de danse orientale. Encore une fois, on effleure le sujet. Je doute de la pertinence de ces quelques pages bien qu’avec l’expérience, cette partie acquise biaise peut-être mon point de vue.

Dansez maintenant : Suggestion de cd de musique avec titres et style de musique. Ce qui peut aider quelque une à associer un style de musique de baladi a sa sonorité. Intéressant, mais avec le temps, les cds illustrés ne sont peut-être plus disponible. Section vidéo avec dvd d’artiste intéressant de danse orientale, mais je doute encore une fois qu’ils soient disponibles. Mais vous pouvez quand même prendre les artistes en note, certaines sont des incontournables. Aussi une page sur l’interprétation que j’ai beaucoup aimer. Des conseils qu’on ne répétera jamais assez.  Et finalement, on y parle d’improvisation et de chorégraphie. Que quelques pages, mais combien importante. Peu importe votre expérience, les amoureuses de danse orientale devraient pouvoir développer leur créativité par l’improvisation ou la création de chorégraphies. Un sujet qui aurait été intéressant d’approfondir…

petit-manuel-danse-orientale-intAide mémoire pour les débutantes en danse orientale

Commentaires généraux : J’ai trouvé le livre bien illustré, bien divisé et structuré. Il est facile de s’y repérer. Ce qui en fait un bon aide mémoire. La terminologie des termes est différente de ceux que vous avez peut-être appris avec votre professeure ce qui peut être un peu déstabilisant, mais comme il n’y a pas de lexique officiel en danse orientale, on ne peut en vouloir aux auteures. Quelques exercices et variations sont intéressants et peuvent parfois faire comprendre certains mouvements que l’on n’avait pas compris avant. Aussi, quelques métaphores qui m’ont fait sourire et que je garderai probablement en mémoire.