Les mille et une danses d'Orient
Livre
Arthaud
2008
206
Table des matières :
- Remerciements
- Glossaire
- Introduction
- I. Échos des temps lointains
- II. Sur la trace des tziganes
- III. Un charme qui surpasse la beauté
- IV. La muse de l'artiste
- V. Danseuses venues d'Orient
- VI. Une image qui obsède
- VII. Boîtes de nuit et cabarets
- VIII. Immortelles traditions
- IX. Une mosaïque de musique
- X. Nouvelles tendances
- XI. La féminité essentielle
- Notes
- Bibliographie
- Index
Les danses d’Orient sous tous ses angles
Dans ce livre de grand format de 200 pages, l’auteure nous présente des divers styles de danses orientales, et ce, sous différents aspects et époques. Un ouvrage qui regorge d’illustrations.
L’introduction nous sert une brève histoire de la danse orientale avec beaucoup d’illustrations.
L’écho des temps lointains aborde la signification du mot danse et raks. Les origines de la danse dans les rites religieux. J’ai trouvé que l’auteure déviait beaucoup du sujet, qu’il y avait parfois trop de détails sans lien direct.
Sur les traces des Tziganes raconte les origines des Ghaziya ou Ghawazi au pluriel. On y voit la place de la danse à travers les siècles. Les points communs entre diverses danses. On y décrit la danse orientale par divers poètes et érudits à travers les siècles. On y parle aussi des Almées et de la distinction entre celles-ci et les Ghawazi. Puis on voit la relation entre la danse orientale et l’islam, ainsi que la société. Malgré une vision négative de la société envers la danse, l’auteure y apporte une vision positive et empreinte de liberté.
On passe ensuite à l’influence de l’orient sur l’Europe à travers les siècles. On y parle de la découverte de la danse orientale par les explorateurs au 18e siècle. Le bannissement des danseuses du Caire en 1834 et de la difficulté des voyageurs étrangers à voir ces danseuses. On y décrit les costumes de l’époque et la description des danses se fait à travers les récits laisser par les voyageurs, dont des écrivains et artistes de l’époque. Il y a aussi un passage où l’auteure du livre nous parle d’une danseuse orientale populaire de l’époque, Koutchouk Hanem.
Dans le chapitre “la muse de l’artiste”, les danseuses orientales deviennent l’inspiration des artistes peintres européens puis suis un passage sur le style de vie des Ouled-Naïl.
Danseuses venues d’orient parle d’une danseuse orientale très connue
nommée Fahreda Mahzar connue sous le nom de Petite Égypte. La danse orientale fait aussi son apparition dans des films. Les deux premiers sur la danse orientale ont été censurés : “danse du ventre” en 1896 et “danse de Fatima”. Après le cinéma, l’auteure s’intéresse à la photographie. Pour finir, description de l’histoire et des mémoires d’une autre danseuse orientale de l’époque, Armen Ohanian.
On rejoint l’époque plus moderne dans le chapitre “une image qui obsède” qui traite de la danse au sens large au début du 20e siècle : ballet, burlesque, hoochie-coochie, charleston et shimmy. Aussi, Ruth St-Denis précurseure de la danse d’expression. On passe ensuite au sujet de la mode puis d’une autre femme célèbre d’Europe, Mata Hari. Célèbre, mais pas nécessairement apprécier. Puis le chapitre se termine sur Salomé, sa légende, son histoire biblique et apparition dans le cinéma et le théâtre ce qui donna naissance à la danse de Salomé.
Dans boites de nuit et cabaret, les danseuses orientales vedettes sont à l’honneur. Samia Gamal, grand nom du début du 20e siècle qui se produit dans les cabarets et dans des films au cinéma. Badia Masabni qui créa le premier cabaret égyptien ouvert en 1926. En plus de Samia Gamal, Tahia Carioca était aussi une grande danseuse orientale de l’époque. S’en suit la métamorphose des costumes dans les années 20. Le costume de danseuse orientale passe alors au 2 pièces (brassière et jupe fendue) et l’ajout de talon hauts. Description du travail des danseuses dans les cabarets et les restaurants puis de l’image de celles-ci, danseuses érotiques.
Pour immortelles traditions, on y voit que la danse est présente dès le jeune âge des filles. Les femmes dansent entre elles. Il y a aussi la danse de transe, rite thérapeutique que l’en décrit dans le chapitre. L’auteure décrit aussi un mariage à Marrakech dont elle a participé. Finalement, on aborde le rôle de la danse chez les femmes.
On entre dans la musique avec le chapitre une mosaïque de musique. La structure de la musique arabe et les influences de cette musique. Description des divers instruments classiques de la musique arabe comme l’oud ainsi que des divers instruments utilisés pas la musique de style moyen-orientale. On distingue la musique baladi et populaire suivit d’une description du taqsim. On termine avec la vision de la musique par la religion.
Pour les nouvelles tendances, présentation des danses arabes de nos jours et des divers types de spectacles offerts. Description du baladi et du sharqi et comment celles-ci sont présentées aux occidentaux. On aborde aussi la censure : l’exclusion de l’érotisme dans la danse orientale.
Le dernier chapitre porte sur la féminité essentielle, soit la place de la danse dans notre société moderne et la vision que les femmes ont de leur corps.
En résumé, je comprends que plusieurs danseuses ont placé ce livre dans leur référence. C’est une brique remplie d’information qui touche divers sujets de la danse orientale. Ce que j’ai particulièrement apprécié de ce livre, c’est le contenu visuel. Beaucoup de photographie de peintre, sculpture et cartes portales d’époque lointaine et plus récente. Ça m’a d’ailleurs donné l’idée de créer un tableau Pinterest: danseuses orientales peinture et photographies. L’auteure a vraiment tenter de faire le tour de la danse orientale sous divers angles et époques et son ouvrage est très bien appuyé. Par contre, personnellement, j’ai trouvé qu’elle se parfait parfois dans les détails. Comme j’ai du faire venir ce livre d’une autre bibliothèque, j’avais un temps très restreint pour le lire alors que l’auteure part sur le sujet de la mode de l’époque avant d’en revenir au costume de danse orientale, j’aurais bien retiré ces quelques paragraphes. Le livre était facile à lire quoique 200 pages dans un livre de grand format même très illustrer m’a paru un peu long, mais l’auteure était intéressante et agréable à lire. Ça reste un ouvrage qu’une personne s’intéressant à la danse orientale devrait lire une fois dans sa vie. Je ne sais pas si ce livre sera réédité un jour, mais s’ils en font un livre plus concis, je suis prenante.